Doté dÂ?une finition toujours aussi soignée le dernier TT Roadster ajoute un truc de la mort qui tue le Virtual Cockpit. Des compteurs virtuels parfaitement dessinés que lÂ?on peut réduire à loisir pour laisser place au GPS avec Google Maps et tout et tout. Un must même si le passager a plus de mal à visualiser le parcours que sur un écran central classique. Le conducteur lui est dans ses petits souliers sÂ?imaginant presque dans une DeLorean revenue du futur. Bien vu ça en jette un max et cÂ?est à la fois plaisant ergonomique etÂ? en option. En effet le GPS vous est facturé plus de 2.000 Â? mais en intégrant la lecture des panneaux les infos routières le MMI Touch huit haut-parleurs ainsi que lÂ?accès à certains services Audi. Avec ça nous voilà armés pour tracer sévère alors que les routes magnifiques de Fuerteventura une des Ă®les Canaries (on a vu pire...) nous tendent leur goudron un rien abrasif.

De quoi martyriser les pneus Hankook montés sur de grandes roues optionnelles de 19 pouces qui surprise nÂ?imposent pas dÂ?inconfort notoire. Probablement parce que nous nÂ?avions pas le châssis Sport plus ferme et abaissé de 10 mm. Ce qui est préférable à moins de sÂ?offrir les suspensions pilotées Magnetic Ride également en option. Bref en conservant les suspensions standard vous vous en sortez plutôt bien car la fermeté dÂ?ensemble est largement supportable (ce sera cependant mieux en 18 pouces sans vraiment perdre en précision) pour un comportement on ne peut plus digne. Direction franche et informative bonne stabilité train arrière ce quÂ?il faut de vivant avec un antidérapage qui nÂ?intervient pas trop tôt (mais nÂ?est pas totalement déconnectable à lÂ?inverse du très sportif TTS ) le TT Roadster est vivant sans être piégeux. Il faut même y aller franchement pour quÂ?il commence à se désunir. Il se met alors à pomper sur les compressions en devenant moins précis sur les changements de cap. Rien de grave le Roadster demeurant sain et fidèle à sa trajectoire.

Affichant 184 ch et 380 Nm de couple le TDI apporte un dynamisme certain aux 1.360 kg annoncés par le constructeur. Accélérations dignes reprises efficaces on nÂ?a jamais le sentiment de manquer de ressource les 200 km/h étant même faciles à atteindre en montant les rapports en zone rouge les cinquième et sixième vitesses étant volontairement longues pour optimiser les consommations. Le TT Coupé doté du même diesel a dÂ?ailleurs été mesuré par nos soins à 61 l/100 km de moyenne. Une espèce de chameau ce TDI. Certes au ralenti et décapoté en ville son accent agricole fait quelque peu déplacé mais son onctuosité malgré une timidité sous 1.500 tr/mn est appréciable.

La commande de boĂ®te reste correcte et dès que lÂ?on prend un peu de vitesse le râle diésélien se fait oublier les bruits dÂ?air et autres turbulences (malgré le coupe-vent électrique la protection est moyenne) prenant le relais. Capote en place le bruit nÂ?est pas trop envahissant à moins de mettre le Drive Select en mode Dynamique le son du quatre-cylindres devenant alors plus sportif presque plaisant avec une réponse un peu plus directe de lÂ?accélérateur et une consistance de direction plus ferme. Un investissement... dont on peut se passer. En revanche on apprécie cette capote électrique dÂ?origine qui se plie ou se déplie en 10 secondes ceci même en roulant jusquÂ?à 50 km/h. Impossible dÂ?être surpris par une giboulée sauf à le faire exprès. Ce TT Roadster délivre donc un certain plaisir de conduite une belle efficacité une ambiance hors normes et surtout un équilibre que lÂ?on goĂ»tera au quotidien.